COMTE LAFON

L’histoire de ce vignoble passé de génération en génération démarra au début du XXème siècle lorsque Jules Lafon, alors avocat et maire de Meursault, abandonna ses fonctions pour se consacrer au domaine viticole de la famille de sa femme. A sa mort en 1940, Jules laissa le domaine en héritage à son fils Pierre. N’étant pas particulièrement passionné par le monde du vin, ce-dernier souhaita le vendre. Après s’être opposé à la vente, son fils René Lafon, reprit le flambeau alors que la propriété était principalement exploitée en métayage. Il s’attaqua alors à un travail de longue haleine pour entretenir les vignes afin qu’en 1961 la totalité de la récolte soit mise en bouteille. La reprise de l’exploitation en 1984 par son fils Dominique, aujourd’hui toujours propriétaire, marque un tournant dans l’histoire du domaine. Ce dernier commença tout d’abord par rompre les contrats de métayage et devint à partir de 1993, l’unique propriétaire des 13.8 hectares de vignes de l’époque.

Aujourd’hui s’étalant sur quatre communes (Meursault, Volnay, Monthélie et Chassagne-Montrachet), les vignes du domaine Comtes Lafon produisent ce que beaucoup concédèrent comme l’un des meilleurs vins blancs au monde. Pour créer un tel vin, Dominique Lafon met un point d’honneur à produire ses raisins le plus naturellement possible. C’est pourquoi, en 1998, le domaine a obtenu la certification officielle « biologique », elle-même doublée des principes de la biodynamie. Enfin, les rendements contrôlés, les vendanges tardives et la vinification traditionnelle laissent le terroir s’exprimer.

Après une récolte faite manuellement, les raisins sont ensuite vinifiés et élevés entre 18 et 22 mois avant d’être mis en bouteille. Ce processus méticuleux et appliqué engendre des vins d’une qualité rare. Les blancs sont frais, élancés et le terroir s’y exprime pleinement. C’est notamment le cas pour le meursault 1^er Cru Genevrières, Goutte d’Or ou encore Les Charmes (tous disponible sur iDealwine) qui témoignent d’une grande justesse et d’un équilibré qui s’harmonise au fil des ans, complexifiant ses arômes. De leur côté, les rouges, à la réputation plus discrète, se fissent au même niveau que les blancs. Ainsi, ces volnays se démarquent par leur densité et leurs tanins souples, résultats d’une récolte et d’une vinification maîtrisée.